LA LÉGENDE DE ROBERT JOHNSON
“La Légende de Robert Johnson” Stylo à bille bleu.
Impression quadri (320 cm x 240 cm)
10 exemplaires.
Robert Johnson est un chanteur de blues américain entré dans la légende malgré sa courte carrière. Il meurt à 27 ans en 1938. Modeste guitariste, il acquiert à force de travail une véritable maîtrise de la guitare, qui lui offre une renommée locale. Pour justifier d’une si rapide virtuosité, il explique qu’il a vendu son âme au diable à un carrefour et qu’il joue dans les cimetières. Rapidement, il décroche un contrat chez American Record Company, et part enregistrer à San Antonio. Il enregistre une trentaine de titres repris massivement par toute une génération de musiciens à la fin du XXe siècle, dont "Sweet Home Chicago", "Love in Vain", et "Terraplane Blues". Il meurt dans des circonstances mystérieuses en août 1938, peut-être empoisonné par un tenancier, mari jaloux. On compte trois tombes à son nom.
La Toile de Jouy, dont le motif de saynètes bucoliques et champêtres met en scène des personnages issus du peuple, est destinée dès l’origine à la grande bourgeoisie et à l’aristocratie.
Ici les personnages du XVIIIème siècle ont été remplacés par des noirs américains travaillant pour les propriétaires blancs, les moulins et les chaumières par des « Gin House » et des saloons…
Ces motifs constituent pour moi un décor de l’enfance, parfois son écrin même.
À l’époque, ouverture sur un monde fantasmé et appaisé, ils étaient déjà matière à rêverie, puisqu’assez suggestifs et témoignant d’un passé idéalisé, ou du moins rappelant les contes et les fables…
Ces bluettes à l’eau de rose, mièvres ou désuètes, sous-tendent, pour un jeune adolescent des histoires plus explicites.
La tapisserie accumule tous les critères correspondants à une sorte d’art total.
Ornementale et environnementale, elle habille un espace donné. Elle fait appel aux processus de répétition : ici utilisant le dessin, l’estampe, la gravure. Elle est narrative ou cinétique. Dans sa dimension quotidienne de bien consommable, produite à grande échelle, elle est totalement pop. Elle peut devenir mémento et reste liée pour moi à l’inconscient. Son motif peut raconter une histoire en quelques vignettes répétées ad libitum; relevant de l’archétype et du mythe.